Ses deux pieds sur un câble entre souffles et marées par Frédérique Tilly
Ses deux pieds sur un câble entre souffles et marées
Ses bras tendus, ouverts s’évitant pour hisser
Au dessus de ce vide, son corps nu oscillant
Bousculé par les ombres, balloté par les vents
Elle s’offre fébrilement à ce temps qui la foule
Blâme et noie en son sein l’attraction de la houle
Elle cherche loin devant, elle scrute l’horizon
Désertant son courage, répudiant l’abandon
Sa marche est chancelante, ses pas sont incertains
Elle crève de ce supplice de ce couloir sans fin
Brûlant d’apercevoir le terme de cette errance
Avec peine elle se tient debout et elle avance
Ses deux pieds sur un câble entre souffles et marées