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Dalie Farah -"Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'histoire"
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Liberté et utopie en Arcadie par Emmanuelle Bayamack-Tam

Le récit s’amorce sur une effraction de genre, genre de fille, genre de mec, genre d’être. Le point de vue interne nous projette dans la psyché drôle, caustique, acerbe et crue de Farah. Farah, c’est le nom de la joie en arabe mais surtout Farah Fawcett.

Ce roman raconte l’initiation de cette gamine dans un monde utopique, Arcadie, où l’on s’aime indépendamment du genre et de l’apparence. Les vieux, les jeunes, les gros, les minces.

L’ordre naturel est un ordre biologique séparé du monde, du vrai où tout le monde est annexé à une identité, où tout le monde finalement est connecté à ce qu’il doit être.

L’arrivée d’un beau migrant vient lézarder cette harmonie autosuffisante mais sponsorisé par des millionnaires en besoin d’intensité et de vie.

Le gourou est un gourou, qui n’est pas un gourou. A liberty House, on prône les libertés, toutes les libertés et c’est effrayant car cela souligne les aliénations d’ailleurs.

Il y est question d’amour, de tabous, de désir, du désir qui persiste à l’âge où le corps est décrété non désirable parce que ridé, parce que mou, parce que gros, parce que déformé.

L’écriture leste, vive est une écriture riche, on lit sans ennui ce monde qui déstabilise, fait sourire, perturbe et réjouit.

En dehors de la morale, le récit déploie les possibles de liens entre les êtres.

Âme sensible s’abstenir ou au contraire âme sensible, surtout ne pas s’abstenir.

Dalie Farah

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