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Dalie Farah -"Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'histoire"

Le travail de la viande de Liliane Giraudon

AVT_Liliane-Giraudon_2586Liliane, c’est ma Lili, c’est la femme qui après une simple rencontre littéraire où je suis celle qui interroge les écrivains au Festival Littérature au Centre, m’enjoint, m’encourage à ne pas avoir peur de la littérature. Je suis lectrice et écrivaine en embuscade, qui y croirait à cette folasse-là à bouclettes qui cassent les pieds de tout le monde avec son rire populaire et ses réparties insolentes ? Liliane Giraudon y croit. Elle me reconnait. Depuis je la lis et la vois tous les ans. Je remonte ma P.A.L. et le temps, et je veux vous parler d’une œuvre : Le travail de la viande. C’est de la poésie, du récit poétique, de l’art pur et brut. Ce texte d’une beauté inouïe est la promenade dans le souvenir d’une poétesse contemporaine dont les voiles ne sont pas des opacités surfaites ou des niaiseries bucoliques. Vous n’avez pas l’habitude de la poésie d’aujourd’hui ? Allez du côté de Lili. Savante, populaire, orale, écrite, elle raconte les sauvages marges de l’être, au féminin et au masculin, et dans ce genre, sans genre de l’être à qui le genre est une assignation violente comme une arme blanche. On se perd, on se fout de la conclusion sémantique inutile, la poésie c’est la création de nouveaux soleils, ce qui est alors élucidé dépasse l’explication de texte, car ce qui est compris c’est l’art lui-même. Alors oui, j’aime la femme de cet amour que je ne sais pas dire vraiment, un amour qui prend quelque chose d’intime et de sauvage mais aussi, j’aime cette langue, cette parole qui ne s’excuse de rien, qui s’avance lucide et énigmatique comme un oracle.

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