« Plus gros et moins connu que sa célèbre petite madeleine, nous vous offrons ce gâteau de fantaisie, à manger à tous les quarts d’heure de votre gourmandise, sans modération, du matin jusqu’à la nuit. Goûtons le temps qui passe et unit les saisons, le temps des saveurs retrouvées qui font de nos bonheurs anciens des plaisirs à mordre au présent. Imaginons le temps retrouvé de l’auteur autour des moments de cuisine qui émaillent ses récits. Une phrase, sa musique, voilà que résonne la valse à quatre temps des saisons du jardin, pour nous inspirer des plats qui nous réjouiront à table, une table facile et délicieuse pour mordre le bonheur à pleines dents, en associant les joies de nos papilles et celles de la littérature. » Marie Agullo
« Pareille à celle que je voyais à Combray au-dessus du Calvaire à mes retours de promenade quand je m’apprêtais à descendre avant le dîner à la cuisine, une bande de ciel rouge au-dessus de la mer compacte et coupante comme de la gelée de viande, puis bientôt sur la mer déjà froide et bleue comme le poisson appelé mulet, le ciel du même rose qu’un de ces saumons que nous nous ferions servir tout à l’heure à Rivebelle ravivaient le plaisir que j’allais avoir à me mettre en habit pour partir dîner. » Proust, A l’ombre des jeunes filles en fleurs « Le printemps éveille les couleurs, tous les verts tendres des feuilles et des jardins. Dans le patio de la maison, je me suis arrêtée devant la touffe d’oseille qui déploie son bouquet de feuilles acides arrogantes, avant que les tiges fines et fragiles de la ciboulette ne fleurissent. A côté encore le thym allume des légèretés de mauve au bout de ses branches reverdies. » Marie
« Mon saumon à l’oseille »
proposé par Marie Agullo
4 pavés de saumon, un bouquet d’oseille, un peu d’huile d’olive, sel et poivre, 20 cl de crème fraîche liquide. Couper l’oseille et l’équeuter, la laver, la ciseler en rubans larges et la jeter dans la poêle, sans rien. Elle change son vert cru en brun, tandis que la cuiller de bois la retourne sur le feu. La laisser rendre et sécher toute son eau. Elle est alors cuite. La mettre dans une casserole, à fond épais, et la mélanger avec la crème salée et poivrée pour obtenir une sauce onctueuse. Eviter de la faire bouillir. La réchauffer doucement au moment de servir. Faire rôtir les pavés de saumon dans une cuiller d’huile d’olive, à la poêle, côté peau dessous. Les retourner lorsque la peau a formé une croûte. Enlever cette croûte de peau. . Laisser blondir l’autre face. Les retourner. Les saler et les poivrer au moulin. Laisser cuire les pavés à feu doux, sous couvercle, peu de temps, pour garder le poisson moelleux à cœur. Quand la deuxième face est dorée, retourner encore les pavés pour colorer le côté dont on a enlevé la peau. Quand les pavés sont d’une belle couleur orangée, cuivrée par le feu de l’huile brûlante, ils sont cuits. Les servir, nappés de crème à l’oseille, accompagnés de pâtes fraîches.
La finesse d’un tajine réussi enveloppe d’une réconfortante douceur. L’art des épices, l’art de la cuisson font de ce plat simple, un plaisir qui fait oublier le désespoir de notre condition. Laissons Omar Khayyam le dire pour moi :
« Tu peux sonder la nuit qui nous entoure
Tu peux foncer sur cette nuit…tu n’en sortiras pas.
Adam et Eve, qu’il a dû être atroce, votre premier baiser,
Puisque vous nous avez créés désespérés ! »
« Mon Tajine de Veau aux citrons confits »
proposé par Dalie
1 kg de veau ( genre blanquette), 2 ou 3 citrons confits, 4 oignons ( taille moyenne), du gingembre, du curcuma, du safran, coriandre et persil frais. On peut utiliser un tajine ( vrai, un électrique), une cocotte en fonte ou un faitout. ( ça fait tout, techniquement…) A savoir : un tajine, c’est comme un bourguignon, c’est meilleur préparé la veille. Faire revenir à vif ( huile d’olive) le veau pour qu’il soit doré. Pendant ce temps, couper finement vos oignons. Si les oignons sont trop gros, c’est vulgaire et cela ne fait pas une bonne sauce au tajine. Ajouter les oignons au veau. Puis le gingembre. Pour la quantité, j’ai un truc : je recouvre d’une fine couche toute la viande. Ajouter une cuillère à café de curcuma, une pincée de safran. Couvrir d’eau à hauteur et laisser mijoter. Surveiller pour éviter l’évaporation de l’eau et surtout de brûler le tajine. Quand la viande est fondante, ajouter les citrons confits, et l’équivalent de deux cuillères à soupe de persil ET de coriandre. Laisser mijoter à feu doux. Si vous avez réussi votre tajine et si donc vous souhaitez prendre époux ou épouse : il faut que la viande soit très, très tendre. La sauce épaisse et nappée. On peut ajouter aussi en fin de cuisson des olives à tajine. Servir avec du pain marocain. Ou pour donner une couleur asiatique ou réunionnaise, avec du riz. Sacrilège, mais pourquoi, pas…. Pour les amateurs, peut être servi avec un bon Bourgogne ou un Côtes du Rhône rouge…
« Là , devant la haute cheminée, la broche tourne et les femmes vont désenfourner le pain brûlant que l’on fait tous les jours, en compagnie des tartes aux fruits du verger. Au mur, sous le haut plafond aux poutres noircies, les cuivres reflètent les flammes ; sur la grande planche qui fait le tour de la pièce, les grandes marmites, les chaudrons, les bassines à confiture, luisent d’un éclat de cuivre rouge, tandis que pendent par rangs de taille, les sauteuses, les casseroles et les bassinoires, en présentant leurs fonds astiqués comme des miroirs. »
Aurore Sand, Souvenirs d’enfance sur Nohant et George Sand
« Ma tarte aux abricots »
proposé par Marie Agullo
La joue rougie des enfants, quand ils reviennent du soleil, me font dire chaque fois qu’ils ont le teint doré comme des abricots bien mûrs. Je n’ai pas résisté au plaisir de la première cueillette à l’étal du marchand de fruits. Un rien d’avance sur la saison, c’est vrai, mais la musique des cuivres est assourdissante. Marie Agullo Faire une pâte sablée en mélangeant 100 grammes de beurre mis à la température de la pièce, avec 200 grammes de farine fluide, deux cuillers à soupe de sucre et une coulure de sel fin, en égrenant bien le mélange du bout des doigts. Creuser un puits. Y jeter un œuf entier. Toujours avec la main, remuer la pâte en cercles concentriques jusqu’à obtenir, rapidement, une boule jaune et lisse, prête à s’aplatir sous le rouleau à pâtisserie, sur le marbre fariné. La poser dans la tôle à tarte. Recouvrir le fond de pâte crue avec un mélange de 60 grammes de poudre d’amandes et un peu de sucre. Laver et couper les abricots en quatre en enlevant les noyaux. Les déposer en rosace en partant du bord extérieur et en mettant le côté peau au-dessous. Battre un œuf entier avec 100 grammes de sucre ou un peu plus selon l’acidité des fruits. Verser en ruban sur les fruits. Cuire au four (200 degrés) en surveillant la dorure. Quand la tarte a pris son beau teint de cuivre, elle est à goûter !
Une noix
Qu’y a-t-il à l’intérieur d’une noix ? Qu’est-ce qu’on y voit ?
Quand elle est ouverte On n’a pas le temps d’y voir On la croque et puis bonsoir On n’a pas le temps d’y voir On la croque et puis bonsoir
Charles Trenet
« Mon vin de noix »
proposé par Marie Agullo
Les découvertes. Le vent du printemps me souffle cet air dans l’oreille et je revois le noyer de mon père, la dernière cueillette que nous avons partagée. J’ai gardé dans une boîte transparente quelques noix jamais ouvertes, trésor et secret de la mémoire… Ma mère m’a donné cette recette de vin doux bourbonnais dont j’ai éclairci la couleur par le mélange rouge et rosé des vins du soleil algérien, le Sidi Brahim. Il faut cueillir 15 noix vertes entre la Saint Jean et le 1er juillet c’est-à-dire entre la fête de la musique et le début des vacances. C’est important de respecter cette durée car c’est le moment parfait pour que les fruits verts et tendres encore, révèlent leur lait lorsqu’on les coupe au couteau, en rondelles. Il faut ensuite trouver un beau récipient de verre transparent pour ne rien perdre du spectacle de leur macération pendant quarante jours, dans : – Deux litres de Sidi Brahim rouge et deux litres de Sidi Brahim rosé ; – 50 cl d’alcool pur et 50 cl d’eau ; – 1 kilo de sucre. Quarante jours plus tard, c’est le moment de filtrer le mélange et de mettre en bouteilles le joli vin, à boire très frais pour réchauffer l’ambiance de vos apéritifs. Il se garde longtemps et vous pouvez donc le boire avec modération pour faire durer le plaisir.
« Mon velouté à la grecque »
proposé par Dalie
Depuis que je suis petite, je sais que mes ancêtres ne sont pas gaulois mais Grecs. La culture, les racines et la cuisine de ce pays sont toujours un écho à mes propres émois. Le velouté est une préparation
- dans laquelle on peut plonger des gressins,
- avec laquelle on peut tartiner du pain de campagne
- avec laquelle on peut fourrer du pain pita
Pour une entrée pour quatre ou un apéro pour six, il faut passer au mixer ou couper très finement deux oignons, deux branches entières de céleri et une poignée de coriandre. Ajouter deux yaourts à la grecque, le jus de deux ou trois citrons et un peu de sel. (le poivre est possible, mais je préfère sans) Ensuite, émietter une portion de Féta en morceaux grossiers. Rapide, simple, estival et délicieux.
« Immortelle Vénus, fille de Jupiter, toi qui sièges sur un trône brillant et qui sais habilement disposer les ruses de l’amour, je t’en conjure, n’accable point mon âme sous le poids des chagrins et de la douleur. Mais plutôt viens à ma prière comme tu vins autrefois, quittant le palais de ton père et descendant sur ton char doré. Tes charmants passereaux t’amenaient de l’Olympe à travers les airs qu’ils agitaient de leurs ailes rapides. Dès qu’ils furent arrivés, ô déesse ! tu me souris de ta bouche divine ; tu me demandas pourquoi je t’appelais ; quels tourments ressentait mon cœur, en quels nouveaux désirs il s’égarait ; qui je voulais enchaîner dans les liens d’un nouvel amour : « Qui oserait te faire injure, ô Sappho ! S’il te fuit aujourd’hui, bientôt il te recherchera ; s’il refuse aujourd’hui tes dons, bientôt il t’en offrira lui-même s’il ne t’aime pas aujourd’hui, il t’aimera bientôt lors même que tu ne le voudrais plus. »
O viens, viens donc aujourd’hui, déesse, me délivrer de mes cruels tourments ! Rends-toi aux désirs de mon cœur ! Ne me refuse pas ton secours tout-puissant ! » Sappho – Σαπφώ
« Mes madeleines »
proposé par Mamie J.
Il y a eu Proust et sa grand-mère, maintenant, mes petits enfants et moi.
- Quatre oeufs entiers
- 240 grammes de sucre roux(je mélange cassonade et sucre canne complet qui donne un gout miel caramel)
- 240 grammes farine(éventuellement type55)
- 150 grammes de beurre
« II y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n’était pas le théâtre et le drame de mon coucher, n’existait plus pour moi, quand un jour d’hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j’avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai d’abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d’une coquille de Saint Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. II m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse : ou plutôt cette essence n’était pas en moi, elle était moi. J’avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D’où avait pu me venir cette puissante joie ? »
« Il y avait aussi les sorbets, sorbets au citron, sorbets aux mûres, sorbets aux myrtilles, une spécialité de Startuffo, que dis-je, une exclusivité, une innovation, les premières glaces jamais faites en Italie, en Europe. Startuffo envoyait chaque hiver des bateaux jusqu’en Suède qui rapportaient de la neige dans les profondeurs de leurs cales. Cette neige était conservée dans une sorte de citerne creusée sous la terre du petit jardin qu’il avait aménagé exprès derrière la pâtisserie. »
Porporino ou les mystères de Naples (1974), Dominique Fernandez
Mon sorbet à la framboise
proposé par Gustave Launay – 10 ans
Ingrédients
400 g de framboises
150 g de sucre.
Mettre les 150 g de sucre dans une casserole avec 125 ml d’eau. Il faut que ça fasse un sirop. Mettre le sirop un peu refroidi avec les 400 g de framboises dans un saladier. Mixer le tout, il faut qu’il n’y ait aucun morceau. Mixer une minute vingt secondes environ. Tout mettre dans la sorbetière. Faites la marcher pendant quarante minutes.
Ma queue de bœuf
par Marie Agullo
« Voilà ce qu’on peut obtenir au cabaret, je dis dans les meilleurs: une daube de bœuf où la gelée ne sente pas la colle, et où le bœuf ait pris le parfum des carottes, c’est admirable! Permettez-moi d’y revenir, ajouta-t-il en faisant signe qu’il voulait encore de la gelée. je serais curieux de juger votre Vatel maintenant sur un mets tout différent, je voudrais, par exemple, le trouver aux prises avec le bœuf… » Marcel Proust A l’ombre des jeunes filles en fleur.
« C’est le moment de s’arracher de la terre pour les carottes du jardin et de se cacher sous le sable pour durer plus longtemps en s’adoucissant… » Marie Agullo
Ma tarte aux mûres
proposée par Marie Agullo
Préparer une pâte sablée (100 grammes de beurre, 200 grammes de farine, 50 grammes de sucre, une pincée de sel, un œuf). Faites-la cuire à blanc, c’est-à-dire sans rien d’autre que quelques coups de fourchette pour qu’elle ne gonfle pas. Surveillez la cuisson, elle ne doit pas trop bronzer dans le four. Démoulez-la et placez-la sur le plat de service.
Préparez une crème patissière. Pour cela faites bouillir un quart de litre de lait en laissant infuser une demi-gousse de vanille fendue en deux. Battez dans un saladier un œuf entier avec 50 grammes de sucre. Lorsque le mélange a blanchi, ajoutez 25 grammes de farine. Dans le lait bouillant, ajoutez ce mélange bien homogène en remuant constamment pour que la crème n’attache pas et cuise en restant bien lisse. Maintenez-la sur le feu quelques minutes, jusqu’à ce qu’elle soit épaissie et que la farine ait eu le temps de cuire. Ajoutez une goutte d’eau de vie de framboise et nappez le fond de tarte avec cette crème tant qu’elle est chaude. Mettez les mûres dans une casserole et mettez-les sur le feu avec une ou deux cuillers à soupe de sucre, ne les remuez pas, remuez la casserole pour qu’elles prennent très rapidement une belle couleur brillante, sans leur laisser le temps de cuire. Posez-les une à une sur la crème pour donner leur couleur et leur vernis à la tarte.
Colette Les vrilles de la vigne
« Viens, toi qui l’ignores, viens que je te dise tout bas : le parfum des bois de mon pays égale la fraise et la rose ! Tu jurerais, quand les taillis de ronces y sont en fleurs, qu’un fruit mûrit on ne sait où –là-bas, ici, tout près- un fruit insaisissable qu’on aspire en ouvrant les narines. Tu jurerais, quand l’automne pénètre et meurtrit les feuillages tombés, qu’une pomme trop mûre vient de choir, et tu la cherches et tu la flaires, ici, là-bas, tout près… »
« Emmenez les enfants, avec leurs petits seaux cueillir les mûres. S’ils ne se barbouillent pas le museau tout le long de la promenade, en rentrant, vous pourrez leur donner une tarte. »
Ma selle d’agneau boulangère
proposée par Marie Agullo
Dans ma cocotte en fonte que j’ai beurrée, j’ai coupé des pommes de terre en rondelles, je les ai mélangées avec un oignon émincé, je les ai salées et poivrées. J’ai posé dessus une selle d’agneau non désossée salée et poivrée aussi. J’ai posé sur la viande cinq gousses d’ail sans les éplucher. J’ai glissé trois branches de thym sous la viande. J’ai couvert les pommes de terre, pas la viande, avec un mélange d’eau et de vin blanc (moitié, moitié). Et j’ai laissé cuire le tout avec le couvercle. Dans le four de la cuisinière ça marche très bien aussi même s’il manque la saveur particulière du feu de bois.
Variante :
Mon gigot pommes boulangères. Il s’agit en fait de la recette traditionnelle auvergnate qu’on appelle « gigot brayaude ». Quand le gigot est doré , il faut le retourner. Quand il a doré aussi sur sa deuxième face, en principe il est cuit.
« – Ma fille, où il y a des femmes, il y a des claques. C’est napoléon qui a dit ça, je crois… Lave-toi avec de l’eau salée. Excellent, l’eau salée, pour ces bobos. Va, tu en recevras d’autres, et ne te plains pas, tant que tu n’auras rien de cassé… Tu sais, je m’invite, j’ai vu un gigot. » Zola Nana
La pomme de terre selon Diderot dans La grande Encyclopédie en 1765!
» Cette racine de quelque manière qu’on l’apprête est fade et farineuse. Elle ne saurait être comptée parmi les aliments agréables; mais elle fournit un aliment abondant et assez salutaire aux gens qui ne demandent qu’à se sustenter. On reproche avec raison à la pomme de terre d’être venteuse : mais qu’est-ce que des vents pour les organes vigoureux des paysans et des manœuvres? »
Ma soupe de mâche et d’oseille
proposée par Ismaël Maçna
Une soupe à la mâche et oseille inspirée par un grand chef. Deux pommes de terre, une barquette de mâche nantaise, un chouia de beurre et de l’oseille.
Vous faites fondre du beurre dans votre cocotte. Vous y mettez vos patates coupées en petits cubes.vous y ajoutez l’ oseille ciselée et vous mettez de l’ eau. Tout est alors rabaissé à feu doux à moyen.
Vous mettez votre mâche au fur et à mesure en lui laissant le temps de fondre. Vous versez un peu de céleri en poudre dans la préparation.
Si l’ eau baisse, vous en rajoutez un peu. Quand tout a cuit et fondu, vous y mettez une bonne cuillère de crème fraîche épaisse. Vous mixez.
Accompagné de quelques petits croûtons, ce velouté est un délice
« Il en a plein le dos le cabillaud de faire la morue dessalée. Un lit d’ail émincé lui redonne de l’écaille. Dracula repassera. » Marie Agullo
Mon cabillaud à l’ail
proposé par Marie Agullo
Poêlez quatre dos de cabillaud dans un peu d’huile d’olive. Retournez-les, poivrez-les et salez-les. Ne les laissez pas cuire plus de 6 minutes pour qu’ils ne se dessèchent pas. Réservez-les au chaud. Dans une autre poêle, jetez dans deux ou trois cuillers d’huile d’olive, les gousses d’une demi tête d’ail frais, chaque gousse étant épluchée et émincée. Surveillez la couleur. Quand elles sont blondes, on les retire et on les pose en écailles sur le poisson. J’accompagne ce plat diablement savoureux de tagliatelles fraîches au pesto.
Dracula de Bram Stoker
« Je compris surtout qu’en dépit du changement de chambre, le professeur n’avait pas renoncé à son traitement à l’ail. Toute la pièce empestait. On en trouvait le long des fenêtres, autour du cou de Lucy, sur le mouchoir de soie que Van Helsing lui avait fourré entre les doigts. »
Mon velouté de potiron et patate douce au lait de coco
proposé par Dalie
Cette soupe est facile à faire et ne prends pas beaucoup de temps, elle donne au potiron une saveur douce, délicate.
Il faut un demi potiron pour deux grosses patates douces. Ajoutez deux oignons moyens, trois pommes de terre ordinaires, deux carottes. saupoudrez généreusement de gingembre en poudre ( deux bonnes cuillères à soupe) et d’une bonne cuillère de curcuma. Lorsque les légumes sont cuits les égoutter ( gardez le bouillon pour une autre recette) et moulinez dans un blender. Ajoutez ensuite une petite brique de lait de coco et deux cuillères à soupe de persil frais plat ciselé et deux autres de coriandre fraîche.
Pour une version gourmande on peut ajouter avant de servir des dés de foie gras.
« … Elle s’arrêta. Il était temps de sortir le potiron de la marmite et de le manger. En fin de compte, c’était ainsi que se résolvaient les grands problèmes de la vie. Vous pouvez réfléchir et réfléchir encore, sans jamais parvenir nulle part, mais vous devez toujours manger votre potiron. Cela vous ramenait sur terre. Cela vous donnait une raison de continuer à vivre. Le potiron. »Extrait de Mme Ramotswe détective de Alexander McCall Smith
Ma crème de fève au chorizo
proposée par Dalie
500g de fèves – à cette époque forcément surgelées..
20 cl de crème
6 tranches de chorizo ( coupées en 2)
Mettre les fèves décongelées dans de l’eau froide et salée, cuire 5 minutes après l’ébulition. Mixez avec la crème. Puis remettez la crème de fève à feux doux pendant 8 minutes.
Faites sauter les tranches de chorizo dans une poêle et réservez au chaud.
A servir chaud avec les tranches de chorizo sur le dessus. Très bon en verrine.
« Si je pouvais de nouveau vivre ma vie Dans la prochaine je commettrais plus d’erreurs Je serais plus bête que ce que j’ai été en fait je prendrais peu de choses au sérieux Je serais moins hygiénique, je courrais plus de risques, je voyagerais plus Je contemplerais plus de crépuscules, je grimperais plus de montagnes, Je nagerais dans plus de rivières, Je me rendrais dans plus d’endroits qui me sont inconnus Je mangerais plus de crèmes glacées et moins de fèves J’aurais plus de problèmes réels et moins d’imaginaires. » Instants – Jorge Luis Borges
Laurent Gaudé, Le soleil des Scorta.
« Les olives sont éternelles. Une olive ne dure pas. Elle mûrit et se gâte. Mais les olives se succèdent les unes aux autres, de façon infinie et répétitive. Elles sont toutes différentes, mais leur longue chaîne n’a pas de fin. Elles ont la même forme, la même couleur, elles ont été mûries par le même soleil et ont le même goût. Alors oui, les olives sont éternelles. Comme les hommes. Même succession infinie de vie et de mort. La longue chaîne des hommes ne se brise pas. Ce sera bientôt mon tour de disparaître. La vie s’achève. Mais tout continue pour d’autres que nous. »
Mes cuisses de canette-mille-pattes aux olives
Proposées par Marie Agullo
Ingrédients :
Autant de cuisses de canettes que de convives
3 ou 4 échalotes selon le nombre de pattes
Un bocal d’olives vertes dénoyautées pour un service de six personnes
1 cuiller à soupe de concentré de tomates
25 cl environ de bouillon de pot au feu (remplacer par un cube et de l’eau si l’on n’en a pas)
10 cl de vin blanc
1 branche de thym
Sel et poivre
Faire saisir la viande dans une sauteuse, dans un rien de graisse de canard ou d’huile d’olive. La saler et la poivrer. Faire dorer dans la même poêle les échalotes émincées.
Tout jeter dans une cocotte avec les autres ingrédients.
Mettre au four à four chaud (7) puis régulièrement baisser la température de 7 à 3, au fur et à mesure que ça cuit. Quand la sauce a bouillonné, s’est réduite et que le couteau s’enfonce dans la chair sans résistance, on peut servir ou mettre le four sur 2 et garder au chaud longtemps : la viande s’attendrit jusqu’à se confire un peu. Mais il faut retourner régulièrement les cuisses dans la sauce et ne jamais enlever le couvercle.
Je sers ce plat avec des pommes de terre sautées et quelques bouquets de brocolis, par exemple.
Cette recette convient aussi très bien pour rôtir un quasi de veau.