Laboratoire de Geoffroy-Emmanuel Floret
Laboratoire…
Sous les néons exubérants
Étincellent
Différents types d’instruments
Nombre de plastiques
En machine aérodynamique
Qui se subliment dans le ronron
De la manipulation,
Des armoires,
Des tiroirs,
Des miroirs,
Ainsi que de ferrailleux ustensiles
Qui brillent solitaires et inutiles
A côté de l’édifice
Fruit d’une expérimentation
Historique !
Le porte tubes à essais
Et il y en a plusieurs, des tubes !
Et de plusieurs couleurs
Séparés,
Mais coexistants
Se mirant,
Se contemplant,
Et se contentant
De n’être que ce que l’on est !
Et pourtant,
Dans l’un des deux tubes
Voisin
Que l’on n’a pas encore mélangé
Pour obtenir
Un précipité
Intéressant à étudier
Une molécule bleue
Se pose d’étranges questions…
Allant au bout du monde
Et se couchant sur sa paroi
En ouvrant bien sa rétine
On peut distinguer
Pas loin
Voisin
Un autre monde
Tout vert !
Dans le tube à essais
Voisin
Où le jaune fait loi
Tout se déroule ennuyeux
Comme une première fois
Mais l’électron libre,
Le BLEU
N’en démord pas,
Il y a bel et bien
Un autre monde
À coté…
Un voisin !
Ses congénères le prenant pour un fou
L’incitèrent à la sottise
Des malgré tout…
MAIS
Voici que la voilà
Notre schtroumpf atomique
En quête de solution
Veut prouver
Les dires de sa
RAISON
Et le voilà fomentant
Des plans audacieux
Et capricieux
Pour planifier son voyage
Vers l’au-delà…
L’eau de là-bas
Tandis que chez les
JAUNES
On s’en fout
ça vit comme ça vit
Avec sa mesquinerie
Son panache
Et ses petits soucis
Mais le bleu
Qui a vu vert
N’en démord pas !
Il ira !
Quel qu’en soit le coup !
Alors il improvise
Une escroquerie
Se faisant bâtisseur de l’expédition !
Il y perdit forcément
Son nom,
Son renom,
Sa réputation,
Son héritage,
On n’en parle même pas!
Mais il parvint
A ses fins !
Et sûr de découvrir le vert
Il sombra dans le jaune
…
…
Quelle étrange planète…
Tout est jaune …
Et les jaunes
Font ce qu’ils font de mieux
Ils font les jaunes.
Vite
Et trop simplement mis à l’écart
Le bleu se contente
De son nouvel état :
REBUT
Mais poli
Et il voit parfois
Le nez collé contre la vitrine
Son ancien monde
Ses nouveaux
VOISINS
Les bleus
Qui vu d’ici
Chez les jaunes
Sont verts