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Dalie Farah -"Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'histoire"

Impasse Verlaine sélectionné au Festival de Chambery

POUR PATIENTER, VOICI LES LAURÉATS DE CETTE 33E SAISON DE LECTURES !

   Claire ADAM (Royaume-Uni) : Golden Child (Faber & Faber) / L’Enfant en or (J-C Lattès)
Claire Adam a grandi sur l’île de Trinité et vit à Londres. Au centre de Golden Child, des jumeaux aux caractères radicalement opposés : Paul rêveur et timide, Peter l’enfant prodige et chéri. Une nuit, Paul disparaît… Comme le paysage de l’île, ce roman, à la fois beau et troublant, est une histoire poignante sur les dynamiques familiales, servi par une grande tension dramatique. Golden Child a été récompensé par le Desmond Elliott Prize 2019.

   Diana BĂDICA (Roumanie) : Părinți (Ego Proza)
Diplômée en sciences humaines, Diana Bădica décrit dans Părinți comment la mort d’un enfant handicapé – personnage central mais absent – bouleverse tous les membres d’une famille. Leurs relations se brisent, la souffrance les dévore et les dénature, tandis que la société roumaine perd ses repères dans la transition politique et sociale des années 90. Un roman réaliste, intime, qui met savamment à distance le drame grâce à un regard lucide et ironique.

   Bénédicte Belpois : Suiza (Gallimard)
Sage femme de profession, Bénédicte Belpois donne naissance à un premier roman dont l’écriture promet un réel plaisir au lecteur. La Galice est le lieu de rencontre de deux personnages abîmés par la vie dont la courte histoire débute avec passion et soumission pour devenir une véritable histoire d’amour éperdu.

   Mathilde CHAPUIS : Nafar (Liana Levi)
Après des études de littérature à Strasbourg puis à Naples, Mathilde Chapuis a sillonné la Grèce, la Turquie et le Liban avant de s’installer à Istanbul puis à Bruxelles. Son premier roman, nourri par la proximité avec des exilés syriens en Turquie, évoque les doutes et les peurs d’un peuple dévasté par la dictature et la guerre. Il raconte le migrant, ce Nafar comme disent les passeurs turcs, son parcours, ses rencontres, ses espoirs et ses désillusions dans un texte bouleversant d’émotion.

   Jean DAROT : L’amer du thé (Edition Parole)
Journaliste et éditeur, Jean Darot prend la plume pour livrer dans L’amer du thé un premier roman foisonnant de voyages et de rencontres. Dans la tradition chinoise, ce voyage vers l’ouest tient du conte. C’est un roman d’initiation dans lequel le narrateur est façonné entre son père, sa nurse et l’évocation de sa mère.

   Christine DE MAZIÈRES : Trois jours à Berlin (Sabine Wespieser)
Christine de Mazières, franco-allemande, haut fonctionnaire, exerce de multiples fonctions. Elle est notamment membre du jury du prix littéraire franco-allemand Franz-hessel. Avec son roman, le lecteur revit les derniers jours du mur de Berlin par le regard de trois personnages d’est et d’ouest. L’improvisation des autorités y contraste étonnement avec la dureté du régime de la RDA . Elles ne peuvent rien contre le désir de liberté.

   Cécile DESMOULINS : Bazungu (Robert Laffont)
Cécile Desmoulins a travaillé pendant 10 ans pour différentes ONG. Elle offre dans Bazungu – « étranger » en swahili – le portrait d’une humanité emportée par le chaos. 1996, ex-Zaïre : au Kivu une guerre éclate, provoquant la fuite de milliers de réfugiés, dont un garçon tentant de rejoindre le Rwanda. Claudine est chargée de regrouper les enfants et leurs familles. Deux êtres emportés par la guerre, confrontés aux drames du passé, dépouillés de leur innocence.

   Alexandre DUYCK : Augustin (Lattès)
Dans son premier roman, Alexandre Duyck, journaliste, éclaire, à la lumière des ar­chives militaires et civiles, le destin insensé et cruel d’Augustin Trébuchon. Berger de Lozère devenu soldat, il fut de tous les combats et sera le dernier mort français de la Grande Guerre.

   Dalie FARAH : Impasse Verlaine (Grasset)
Dalie Farah livre ici l’histoire d’une mère et de sa fille liées par un amour paradoxal. Une mère venue d’Algérie, qui a vécu mariage forcé, déracinement et intégration, une fille née dans les années 70 en Auvergne. Un récit unique et universel où l’humour côtoie la poésie dans un élan d’une vitalité impérieuse et magnifique.
Dalie Farah a reçu le Prix Dubreuil du premier roman, Prix révélation de la Société des Gens de Lettres.

   Marin FOUQUE : 77 (Actes Sud)
Marin Fouqué pratique la boxe française, écrit de la poésie, du rap, des nouvelles, et compose sur scène des performances mêlant prose, chant et musique. Son premier roman est une virée brute dans le flux de pensée d’un jeune homme perdu entre ville et campagne, entre adolescence et âge adulte, entre innocence et violence. Les bagnoles filent. Une fête foraine s’installe. Un fusil à pompe, une capuche baissée… Le rythme, sec, précis, rapide, emporte le lecteur.

   Tamsin GREY (Royaume Uni) : She’s not there (The Borough Press)
Quand Jonah et Raff se réveillent lundi, leur mère n’est pas là. Du haut de leur enfance, ils ont un sixième sens quant à la nécessité de taire cette disparition à leur entourage – leur mère reviendra, ils en sont sûrs. Avec un malaise grandissant, ils s’interrogent sur les indices qu’elle a laissés : qui, dans leur communauté du sud de Londres, pourrait en savoir plus ? Une histoire émouvante, drôle, déconcertante et subtilement dérangeante.

   Agustín MÁRQUEZ (Espagne) : La última vez que fue ayer (Candaya)
La última vez que fue ayer est une chronique intime, tendre et douloureuse : une adolescence entre 1988 et 1994 dans une cité de banlieue, sans doute à Madrid. Une critique féroce sur l’illusion de prospérité et de progrès qui transforme les villes, les quartiers et leurs habitants – malgré eux ou sans eux. L’écriture poétique et suggestive d’Agustín Márquez se caractérise par une oralité enveloppante, dense, au service d’une narration agile et une structure originale.

   Victoria MAS : Le Bal des folles (Albin Michel)
Avec Le Bal des folles, Victoria Mas signe un roman riche et documenté mettant à nu la condition féminine au XIXe siècle. Elle nous raconte ces femmes internées à la Pitié Salpêtrière et pour lesquelles le Docteur Charcot organise chaque année un bal auquel le Tout Paris est convié. Un tableau bouleversant d’une époque et des portraits de femmes victimes et humiliées.
Victoria Mas est lauréate du prix les Rendez-vous du premier roman / Lectures Plurielles.

   Isabelle MAYAULT : Une longue nuit mexicaine (Gallimard)
Au Mexique, Luca hérite d’une mystérieuse malle contenant des milliers de négatifs de la guerre d’Espagne travaux des photoreporters Capa, Chim et Taro. Faut-il par loyauté se taire ou en dévoiler l’existence ? Luca remonte la piste des propriétaires successifs de la valise et reconstitue, près de soixante-dix ans après, la longue nuit pendant laquelle l’héroïsme, la discrétion, l’audace de quelques hommes et femmes ont sauvé ces précieux clichés.

   Mathieu PALAIN : Sale gosse (Edition de l’Iconoclaste)
Immergé pendant six mois dans le quotidien d’une équipe de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) d’Auxerre, Mathieu Palain transforme ce qui devait être un article journalistique en un premier roman brillant de réalisme. Le sale gosse, c’est Wilfried, enfant placé, ballotté entre famille d’accueil, mère biologique et foyer sous les yeux des éducateurs. Les adultes sont partagés entre dévouement, fatalité, volonté d’agir, désillusion et poids d’un système dépassé.

   Anne PAULY : Avant que j’oublie (Verdier)
Face à la mort du père, Anne Pauly raconte la reconquête d’un lien mystérieux entre un père et sa fille. C’est le récit d’un deuil, avec lequel il faut apprendre à vivre, c’est aussi la réhabilitation d’un père. Un parcours drôle et déchirant, sans concession ni illusion face à la brutalité de l’événement.

   Joseph PONTHUS : A la ligne (Editions de la table ronde)
Dans À la ligne, Joseph Ponthus raconte sa vie d’ouvrier dans les usines bretonnes. Jour après jour, le travailleur répète sans fin les mêmes gestes, dans les mêmes conditions, avec les mêmes collègues. Bruit, fatigue, mort du corps et aliénation, il survit à cette lente agonie grâce aux auteurs et poètes qui remplissent son esprit. L’auteur nous livre une odyssée sans point ni phrase, reflet de la vie de milliers d’ouvriers esclaves des machines.

   Filippo TAPPARELLI (Italie) : L’inverno di Giona (Mondadori)
L’inverno di Giona est un roman onirique, à l’écriture sobre et évocatrice. Il réduit le lecteur à la même captivité dont souffre le personnage principal, Giona, adolescent amnésique. Tous deux n’auront d’autre choix que fuir cette condition insupportable: le lecteur en tournant les pages le plus vite possible, Giona en fuguant. L’auteur nous livre un thriller psychologique où la vérité se fait multiple et nous questionne sur les thèmes de la culpabilité et de la résilience.

   Marie Eve THUOT (Québec) : La Trajectoire des confettis (Les Herbes rouges)
La trajectoire des confettis met en scène plusieurs générations de femmes et d’hommes qui auront gagné, à la loterie de l’amour et du désir, des pulsions pour le moins dissemblables. En 2027, les héritières de ces familles atypiques se retrouvent autour d’une passion nouvelle : l’extinction de l’humanité. Un roman choral où la fin du monde et le féminisme offrent des lentilles grossissantes pour scruter les travers et les miracles de notre époque.
Marie-Eve Thuot est lauréate du prix les Rendez-vous du premier roman / Lectures Plurielles.

   Beata UMUBYEYI MAIRESSE : Tous tes enfants dispersés (Autrement)
Née à Butare au Rwanda, le génocide des Tutsi mène Beata Umubyeyi Mairesse en France où elle fait ses études. Novelliste, elle est récompensée par de nombreux prix. Dans son premier roman, l’héroïne, Blanche, retourne au pays vingt cinq ans après le massacre. Cela déclenche la parole de trois générations qui livrent la saga familiale et tentent de reconstruire l’unité d’une famille dans un pays très durablement meurtri.

   Bettina WOHLFARTH (Allemagne) : Wagfalls Erbe (Osburg Verlag)
Wagfalls Erbe est le récit d’une photographe partie sur les traces presque effacées de son père Viktor Wagfall qui a été peintre-faussaire dans sa jeunesse. Son histoire nous mène dans le Paris occupé par l’armée allemande et les coulisses de la confiscation systématique des collections juives. Avec ses « confessions » tardives le vieux Wagfall, qui a collaboré avec des marchands allemands proches des nazis, veut surtout transmettre un mystérieux tableau. Celui qui le trouvera devra connaître l’histoire qui s’y rattache. Sa fille recueille ce legs et tâche de démêler le vrai du faux.

   Hyam ZAYTOUN : Vigile (Le Tripode)
Comédienne, scénariste et feuilletoniste, Hyam Zaytoun joue régulièrement pour le théâtre, le cinéma et la télévision. Son roman est un court récit dont l’écriture poétique pour un événement brutal qui transforme une vie, décrit parfaitement l’intime dans lequel l’auteur s’immisce avec beaucoup d’émotion.

   David ZUKERMANN : San Perdido (Calmann-Lévy)
Alors qu’il a déjà écrit quatre romans sans jamais les publier, David Zukermann se décide à confier San Perdido à un éditeur. Il nous emmène de façon magistrale à la rencontre d’un enfant perdu dans une décharge qui deviendra une légende au fil de la lecture. Doué d’une force extraordinaire, ce petit noir aux yeux bleus est un peu un Robin des bois des quartiers pauvres.

Photos (c) Claudiu Popescu, F. Mantovani Gallimard, Dyod photography Opale, Patrice Normand, Philippe Matsas, Safia Bahmed-Schwartz, Helen Warner, Astrid di Crollalanza, Stéphane Remael, Smith, Philippe Latour, Rodolphe Escher, Eva Maria Lopez, Sarah Robine, Pascale Lourmand

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