« Dimanches » de Nicolas Miteran
Nicolas Miteran c’est le Nerval de Clermont-Ferrand. Dit comme ça, ça fait un peu ringard, un peu élimé comme blaze. Et pourtant.
Le petit livre Dimanches a toute la délicatesse stylistique d’un Nerval qui traînerait ses guêtres du côté des quartiers piétonniers de Clermont.
Le dimanche c’est un jour saint, censé être saint, souvent c’est un jour chiant. Et franchement insupportable à partir de 18 heures.
Loin de mon expérience triviale du Dimanche, Nicolas Mitéran saisit dans quatre récits qu’il nomme « contes », quatre dimanches de pas grand-chose où l’enchantement des jours et la déception de la vie crissent comme la neige foulée par ses personnages.
Sans dévoiler les intrigues, on peut annoncer qu’ils sont chacun comme ces petites boites de velours dans lesquels on enferment les bijoux. J’aime ce moment où la boite minuscule est dans la paume, ce moment, où l’on se sait pas ; puis l’on ouvre délicatement et l’objet précieux, souvent tendre et amoureux apparaît.
Lire Nicolas Mitéran, c’est un peu ça, au détail près qu’il peut surprendre sur le choix de l’objet qu’il aura mis dans l’écrin : la douceur, l’émotion recèlent parfois un soubassement cynique absolument délicieux.
Dalie
A commander, à lire, à offrir.