Charles Baudelaire aime Thiebaud Zorzi
Jeune, timide, élégant, un caban en hiver et une paire de lunettes carrées, Thiebaud Zorzi traverse sans prétention les couloirs et les rues. Pourtant, il mériterait grandement que l’on fasse la lumière sur lui. Je vaquais, cet après-midi sur les échos éphémères de facebook quand les corps musclés et radieux des peintures du jeune homme ont frappé mon esprit. Avec toute l’arrogance que l’on peut se permettre en milieu d’après-midi, je dirais que Baudelaire aurait aimé.
Dalie
Correspondances
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.II est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
– Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal