La Guerilla des Animaux ou la prophétie du monde d’aujourd’hui
La Guérilla des Animaux ou la prophétie du monde d’aujourd’hui
Camille Brunel est aussi un auteur que j’ai rencontré, et qui m’avait fait très mauvaise impression : un jeune fada qui gigote et parle vite et mange vegan. Oh, mes préjugés se sont tous amoncelés et m’ont fait aborder le jeune homme avec beaucoup de précautions.
Mais faut connaître la bête avant de la dépecer. Et on ne dépèce pas Camille Brunel comme ça.
J’ai dévoré son premier roman, normal, je ne suis pas vegan et il est plein d’animaux.
Je suis souvent septique face au militantisme qui aimerait faire littérature. Pour moi l’acte littéraire nécessite d’abroger toute morale ; ce qui permet d’écrire et de décrire tous types de personnages, et de ne pas confondre tribune journalistique et écriture. Mais ce roman est sans conteste un roman d’aventures pure souche. L’aventure d’une guerre entre l’homme et l’animal, l’aventure d’un groupe d’hommes et de femmes qui n’élève pas l’homme en haut d’une pyramide pour lui donner le droit de mettre à mort toutes les autres vies. Loin de moraliser, le roman axe la vengeance violente et l’acte terroriste comme légitime défense à la suprématie humaine, à la violence systémique que l’homme applique à la faune.
« Parce que ce n’est plus une guerre que nous menons contre les mers, c’est un génocide. Même chose avec les grands singes. Je ne fais aucune distinction entre l’âme perdue d’un orang-outang assassiné et celle d’une gamine chinoise écrasée par une camionnette sur une vidéo de surveillance. »