La galerie d’Eric
Eric Batut nous a fait le plaisir d’illustrer le précédent numéro de la revue. Son ogre dévoreur d’écrivain avait fait l’unanimité parmi nos lecteurs. Son oeuvre prolixe traduite dans le monde entier possède un style unique entre art naïf et art minimal, ses personnages sont grands dans leur petitesse et ses histoires, ciselées comme des haïkus, trouvent toujours résonance dans le cœur des enfants.
Lorsqu’on découvre ses tableaux, on est d’abord écrasé, époustouflé par les couleurs jaillissantes, par une expressivité folle. Lorsqu’on demande à l’artiste comment il décrirait sa peinture, il prononce des qualificatifs surprenants : « pas chichiteuse ».
C’est vrai qu’il est pas chichiteux Eric. Et pourtant, sans discours et sans prétention, nous voilà dans un univers singulier : des couleurs incroyables, des détails d’une finesse fragile et puissante. Il allie un force d’expression avec cette tendresse qui tient sur un fil, cette tendresse qui peut se transformer en rires ou en larmes.
Si vous passez à Clermont-Ferrand, allez au 6 avenue Vercingétorix le vendredi après-midi et le samedi après-midi. Un homme doux, modeste vous accueillera dans sa modeste et impériale galerie.
Dalie