Open/Close Menu
Dalie Farah -"Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'histoire"

Hug et flux d’amour par Laurent Chamalin et Dalie

S’il ne devait me rester qu’une seule chose à faire dans la vie, ce serait celle-là. Embrasser. Prendre dans mes bras, me jeter dans les bras de quelqu’un, me fourrer quelque part entre le cou et la clavicule.

Ça me prend comme ça. Parfois même au petit déjeuner.

Je sens quelque chose de creux, quelque chose de galopant qui me rend vide et j’ai besoin de prendre quelqu’un dans mes bras.

Un ami me parlait des flux d’amour de Cassavetes, je me demande si la tectonique des plaques et la géologie locale n’ont pas créé en moi une sorte de spot de flux d’amour.

Bien sûr, le besoin d’amour évoque le sanglot, mais il est aussi une promesse certaine d’aimer à peu de frais. Me suffirait de presser contre moi la poitrine généreuse d’une amie, l’odeur musquée d’une tante, les pectoraux éloquents d’un amoureux.

Quand ça me prend, c’est pas forcément que je sois triste, c’est que la vie a été bête et que je l’ai écoutée. C’est quand la violence des mots et des gens m’ont fait oublier que je suis un spot de tendresse par la grâce de la vie qui est quand même super sympa avec moi.

Il suffit que l’on brise mon flux pour qu’il se brise.

Ce besoin de bras des autres, ce plaisir des bras des autres est aussi un sentiment profond de défaite. J’ai passé l’après-midi à essayer de comprendre cette défaite. C’est ce même ami qui m’a éclairée : il m’est douloureux d’acter la défaite de l’amour, la défaite de la vérité, la défaite de la tendresse.

Le seul recours, la seule résistance sont dans ces accolades douces de cheveux et d’oreilles froissées, de mains qui caressent le dos et d’autres qui tapotent maladroitement une nuque.

Je ne suis pas bien haute et suis souvent orpheline des bras des autres, parce que je suis blindée de tendresse, c’est un cercle vertueux à tendance parfois vicieuse.

Aimez-vous les uns les autres qu’il disait. Il aurait mieux valu être plus concret et fixer comme seul commandement l’obligation de se prendre les uns les autres, dans les bras. Mais comme le précise toujours le même ami, si l’amour était un dogme, cela ne donnerait pas le choix d’aimer.

Dalie

laurent chamalin

Merci à Laurent Chamalin d’avoir l’oeil sur l’essentiel.
http://chamalin.net/

19642452_10213221623918366_6064191255703446324_n

19642321_10213221645438904_7494007372549017883_n

19884071_10213221630358527_818756467637970118_n

19665126_10213221625678410_741060694206338817_n

19642298_10213221620838289_5486697226695245490_n

19748840_10213221627598458_1961620003635868767_n

19732029_10213221643958867_8935731170776406505_n

19665231_10213221634078620_3352102151163288468_n

19748646_10213221628238474_5049284641657379572_n

19748676_10213221629718511_842886675163468582_n

19702482_10213221623678360_552294278404264724_n

19554431_10213221624358377_3517858611695207968_n

19657111_10213221651719061_2417183422565476457_n

19601509_10213221632678585_5473091265365536233_n

19642268_10213221627878465_1952792317039030624_n

19601562_10213221626118421_7677554612785286979_n

Intégration: Lysiakrea.com